3 - Investir dans la réindustrialisation et la transformation environnementale
15. Financer la transition environnementale et la réindustrialisation
- créer un Pôle public financier à même de porter l’intérêt général. Refondre les missions de la Banque publique d’investissement et créer des synergies avec la Banque de France, la Banque des territoires, la Banque postale, la Caisse des dépôts et consignations, la CNP Assurance (Caisse nationale de prévoyance), l’Agence des participations de l’État ;
- mettre en réseau ces institutions financières exerçant des missions de service public et d’intérêt général afin de peser sur le comportement des banques privées et réorienter les centaines de milliards d’euros de l’épargne populaire vers des investissements dans les services publics, le logement ou l’industrie. Sous contrôle public et social, ce pôle contribuerait à développer les services publics à une échelle inédite ;
- orienter les crédits aux entreprises vers l’emploi, la création de richesses dans les territoires et la préservation de l’environnement, et non plus vers la recherche de rentabilité des capitaux. Pour cela, il faut rendre très incitatif le taux de refinancement de ce type de crédit par la Banque centrale européenne. En France, la Banque de France doit veiller à soutenir le développement des TPE (très petites entreprises, des PME (petites et moyennes entreprises, des ETI (entreprises de taille intermédiaire) de l’économie sociale et solidaire et du tissu économique local ;
- une réforme juste, globale et cohérente de la fiscalité est absolument nécessaire. Baisser le taux normal de TVA et la supprimer sur les produits de première nécessité ; renforcer et rendre plus progressif l’impôt sur le revenu ; rétablir un véritable impôt
de solidarité sur la fortune ; affecter les moyens nécessaires à la lutte contre la fraude et l’évasion fiscale qui atteignent 100 milliards d’euros par an. Le taux d’imposition des entreprises en constante baisse (de 50 % en 1985 à 28 % en 2020 puis 25 % en 2022) doit être modulé, avec des taux d’emprunts en fonction du comportement des entreprises : modéré pour celles qui favorisent l’emploi, les salaires, l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, l’investissement, la recherche et la préservation de l’environnement ; pénalisant pour celles qui spéculent, licencient, précarisent et délocalisent. Les profits financiers – qui atteignent des records – doivent absolument être taxés aux niveau national et international ; - créer un livret d’épargne industrie-environnement pour orienter l’épargne vers la transformation environnementale de notre industrie.