Dans cette note, la CGT revient sur le démantèlement du fret ferroviaire et les enjeux environnementaux et sociaux du transport de marchandises. 

La politique des transports est constitutive d’une politique d’aménagement du territoire, de développement économique, de cohésion sociale et environnementale. Face aux enjeux sociétaux et environnementaux, les logiques libérales mises en oeuvre par les gouvernements successifs et les grandes entreprises conduisent à la casse du service public ferroviaire plutôt qu’à son nécessaire développement.

L’impasse de la libéralisation

Alors que le Capital n’a jamais eu autant besoin du transport pour les échanges des biens et marchandises, en raison de la délocalisation des activités industrielles ou du e-commerce, la recherche systématique de la rentabilité financière et de la baisse du coût global de production s’opère au détriment de la réponse aux besoins. La libéralisation du fret ferroviaire, avec l’ouverture à la concurrence en 2006, a, en définitive, consisté au financement d’entreprises privées avec de l’argent public, à l’abaissement des conditions sociales des salarié·es, à un report modal vers la route sans faire l’économie d’un euro d’argent public contrairement aux objectifs annoncés.

Dans les faits, la volonté politique, affichée lors du Grenelle de l’environnement en 2007, ne s’est pas traduite par des actes.

L’abandon du transport des marchandises par le ferroviaire au profit des règles du marché et aux logiques financières dominantes ont conduit au repli de ces activités. Choisir d’utiliser le rail pour transporter des marchandises permet le développement du tissu économique, qu’il soit agricole, industriel ou de services, avec l’implantation d’activités mieux réparties sur l’ensemble du territoire. L’efficacité du rail pour le transport de masse est un atout indispensable à l’approvisionnement des sites industriels, comme à la mise à disposition des produits finis, de matériaux, de produits agricoles ou forestiers.

Le transport de marchandises par le fer, de proximité, est un facteur de cohésion et de désenclavement territorial.

Le transport ferroviaire peut et doit jouer un rôle majeur pour l’ambitieuse et nécessaire relance industrielle et agricole décarbonée en réduisant les émissions de gaz à e!et de serre en conformité avec les objectifs du GIEC.

Par cette note, la CGT entend faire le lien entre le démantèlement du fret ferroviaire et les enjeux environnementaux et sociaux. Elle explique les enjeux majeurs, et dénonce la politique de casse du service public SNCF. Elle rappelle pourquoi il est indispensable, dans un contexte de crise climatique et environnementale, de défendre et de développer le transport de marchandises par voies ferrées.

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