[Propositions] Les 22 propositions de la CGT

Anticiper, proposer, agir et lutter ! Dans une conjonction de crises et d’urgences sociales, culturelles, morales, environnementales et économiques, d’un modèle à bout de souffle, la CGT a organisé les États généraux CGT de l’industrie et de l’environnement et lancé le Plan d’actions syndicales pour l’industrie et l’environnement.

La réindustrialisation de la France et de l’Europe est impérative pour relever les défis environnementaux, pour répondre aux besoins humains, quel que soit le pays, le continent, à commencer par l’énergie, l’eau, l’habitat et la santé ainsi que les secteurs des transports et de l’alimentation…afin de promouvoir la justice sociale et environnementale, partout et pour tous.

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Nous traversons une période charnière de notre histoire, où les enjeux environnementaux et sociaux nous poussent à repenser en profondeur notre modèle de société. Sous la double contrainte de l’urgence climatique et des failles béantes de nos systèmes actuels, les consciences s’éveillent progressivement. Parallèlement, les chocs mondiaux qui dérèglent les chaînes d’approvisionnement et menacent notre autonomie exigent impérativement une transition vers un nouveau paradigme économique, circulaire et relocalisé.

L’heure n’est définitivement plus aux demi-mesures. La nécessité d’agir sans plus tarder implique une véritable métamorphose en rupture totale avec notre modèle industriel, incapable de répondre aux enjeux contemporains. C’est une refonte complète de nos processus, de nos chaînes de production qu’il nous faut entreprendre sans délai, en plaçant l’économie circulaire et la relocalisation au cœur de nos modes de vie et de production, tout en sécurisant davantage les parcours professionnels et en renforçant les droits individuels et collectifs des travailleur·ses.

Les bouleversements liés aux dérèglements climatiques et aux transformations technologiques appellent à l’élaboration de réponses ambitieuses et adaptées pour transformer les organisations de travail, les process de production, de conception, d’études et de recherche. Les métiers, les qualifications doivent s’adapter. Sinon, comme c’est déjà le cas, c’est le monde du travail, l’emploi, l’industrie, les services publics, la santé et nos territoires qui continueront à payer un lourd tribut face à ces bouleversements inéluctables.

Ces bouleversements questionnent également les conditions d’une souveraineté économique réussie, en France et en Europe, articulant les enjeux sociaux, économiques et environnementaux, de nouveaux droits sociaux ainsi que les moyens attribués aux organisations syndicales et leurs représentants, au sein des entreprises, des groupes industriels et des services publics pour que puisse s’exercer la démocratie sociale.

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Cette stratégie d’adaptation et d’atténuation devra prendre en considération la reconnaissance et la valorisation des qualifications, les nouvelles technologies, l’évolution des normes, en France et en Europe, ainsi que les choix dans l’attribution des financements publics et leur nécessaire évaluation.

Quelle belle occasion de regarder le travail humain comme l’un des champs majeurs du développement humain de la préservation du vivant et non de leur mise en péril, pour repenser notre modèle de développement, afin d’être, comme à d’autres moments ou périodes de notre histoire, des bâtisseurs.

Car, ce n’est pas la première fois que le travail se transforme sous l’effet des évolutions techniques et technologiques.  Notre époque est cependant singulière en raison de la vitesse de ces bouleversements. Ils s’accélèrent avec le recours au numérique, à l’intelligence artificielle, Comment l’appréhender ? Qui sera impacté ? Quelles normes et législations ? Autant de questions qui si elles sont mises de côté pourraient conduire à des situations critiques en termes d’emplois, de sécurisation professionnelle, de développement des qualifications et des compétences indispensables et déterminantes pour l’avenir des filières et de secteurs industriels.

Aussi, la transition écologique et énergétique s’impose également dans les choix stratégiques. L’urgence à engager ces deux transitions est un réel point d’appui pour accélérer la transition industrielle, professionnelle et la réindustrialisation de notre pays. Par exemple, dans son « rapport annuel sur l’état de la France en 2019 », le CESE préconise d’augmenter la part de l’industrie dans le PIB de 11 à 16% en 2050, afin de réduire l’empreinte carbone de 3 à 10 % en 2050. Pour cela, il incite à limiter rapidement notre besoin d’importations de biens manufacturés en développant l’économie circulaire et l’économie de fonctionnalité, en favorisant davantage la réutilisation et la réparation des biens, en pénalisant l’obsolescence programmée des produits et en favorisant la relocalisation d’activités industrielles maitrisées.

Les mutations technologiques dans les filières telles que l’acier, le caoutchouc, le plastique, l’électronique, l’informatique, l’automobile, le verre, le papier, le carton…  indiquent déjà combien les changements peuvent être rapides et violents pour les travailleur·ses. Ce sont des dizaines de milliers d’emplois qui ont d’ores et déjà disparu. Anticiper et donc primordial pour accompagner l’ensemble des différents acteurs d’une filière, y compris, et non a posteriori, les travailleur·ses et leurs représentant·es.

L’ensemble de ces défis nécessite de bouleverser certaines cultures, de rompre avec les choix politiques néolibéraux en France et à en Europe, lesquels constituent un véritable frein à la réindustrialisation, mais sont également mortifères pour l’avenir de la planète.

C’est dans cette conjonction de crises et d’urgences sociales, culturelles, morales, environnementales et économiques, d’un modèle à bout de souffle, que la CGT organise les États généraux CGT de l’industrie et de l’environnement, le 28 mai, et lance le Plan d’actions syndicales pour l’industrie et l’environnement.

Anticiper, proposer, agir et lutter !

Pour ne plus subir ces mutations brutales, la CGT propose de les anticiper davantage, en travaillant ensemble, entre toutes nos organisations, en donnant la parole aux plus grand·es expert·es du travail que sont les travailleur·ses.

Avec elles et eux, nous ambitionnons la construction de projets alternatifs, de reconversion, d’innovation et de transformation de l’appareil productif, de reconquête des services publics et de l’industrie. Mais pour nous faire entendre, nous savons que nous avons besoin de mobilisations et de luttes interprofessionnelles, sur chaque lieu de travail, sur chaque territoire.

Reprendre la main sur la finalité de notre travail, telle est notre ambition CGT !

Mettre fin aux contradictions entre le social et l’environnemental nécessite de rompre avec l’austérité, le « laisser-faire », la dictature de la croissance infinie, de la compétitivité et du profit financier. 

La réindustrialisation nécessite une planification environnementale et sociale sécurisant la situation des travailleur·ses, et renforçant leurs possibilités d’intervention.

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