[Projet] Actions syndicales pour l’industrie et l’environnement : Déployer la démarche en territoire
Françoise Baran, de la fédération de la FNIC revient sur les Etats généraux de l’industrie et de l’environnement et les suites à engager avec les syndicats.
Quel a été le sens de ton intervention lors des états généraux de l’industrie et de l’environnement ?
Je suis intervenue pour le collectif industrie du Dunkerquois. J’avais une certaine légitimité, car les Fédérations Mines et énergie et des industries chimiques sont à la genèse de ce collectif depuis 3 ans et travaillent de concert. J’avais eu pas mal d’échanges avec le secrétaire de l’Union locale de Dunkerque et le responsable industrie de l’Union départementale du Nord sur comment fédérer les acteurs locaux pour qu’ils se saisissent des enjeux industriels et environnementaux.
Mon intervention a été l’opportunité de valoriser ce travail, en m’appuyant sur la genèse du collectif. L’étincelle de départ a été la suspension d’activité de la raffinerie Total des Flandres. Les camarades se sont dit « et si on transformait notre outil de travail pour aller vers une énergie moins polluante comme l’hydrogène ? ». Ils ont pris les outils existants dans l’objectif de créer de l’hydrogène, au bénéfice des industriels, mais aussi des citoyens via l’injection dans le réseau de chaleur. C’est un exemple concret de transformation de l’appareil productif, une notion qui définit bien l’ambition portée par la commission confédérale dédiée à l’environnement. Le cœur de mon message était de dire qu’en travaillant ainsi, on fait société.
Quels enseignements tires-tu de ces États Généraux de l’Industrie ?
Il y a un énorme intérêt des camarades, qui veulent déployer la même démarche dans leurs territoires. Les Etats généraux de l’industrie et de l’environnement ( EGIE) sont un point de lancement, il va falloir maintenant déployer localement. J’ai par exemple été immédiatement sollicité par les camarades de Fos-sur-Mer. L’idée est de déployer une démarche similaire à celle du Dunkerquois un peu partout. Les camarades vont nous solliciter pour les accompagner dans cette direction. En tant que membre de la commission de suivi des EGIE, j’y vois une opportunité de mettre en lumière le travail de la fédération sur l’articulation industrie-environnement. On travaille beaucoup cette question en interne, mais il faut casser les murs entre fédérations pour partager.
Avant, j’avais du mal avec l’idée abstraite de « projet de société », je voyais ça comme un mur de briques. Le travail sur le Dunkerquois a déconstruit cette vision. En fait, le projet de société se construit brique par brique, avec un socle de valeurs. Parfois, on enlève une brique, mais les fondations sont là. Via la commission, j’apporte ma pierre à l’édifice.